lundi 19 septembre 2022

Dans quel cycle boursier sommes-nous ?

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En complément de cet article, je produis des graphiques tous les jours pour affiner l'analyse. Ces graphiques sont ajoutés en bas de l'article.

EDIT mardi 20 septembre 13h23 : BUND.  EDIT mercredi 21 septembre 9h25 : DAX. EDIT mercredi 21 septembre 12h35 : T-Notes/S&P500. EDIT jeudi 22 septembre 11h32 DAX/Volumes 15h50 T-Notes horaire EDIT vendredi 23 septembre 12h17 DAX/Volumes/Cassure ? lundi 26 septembre 10h20 Sentiment proche de la capitulation ? 

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Bonjour, c'est la question qui taraude tous les investisseurs, surtout à la veille d'une réunion de la FED ce mercredi 21 septembre. Sommes-nous dans un marché en tendance haussière (bull), neutre (flat) ou baissière (bear) ?

Voici quelques graphiques pour tenter de répondre à cette épineuse question.


1) Analyses des sommets de 2000, 2007 et potentiellement 2022 :


Sur les graphiques hebdomadaires de 2000, 2007 et 2022, on observe une certaine similitude. D'abord, on constate la cassure de la MM à 80 semaines, puis c'est le retour, appelé aussi pull-back, sur cet indicateur quelques mois plus tard qui a déclenché le bear market. 
A la mi-août 2022, le S&P500 a testé la MM80, qui a engendré un repli assez marqué. Nous pourrions prendre potentiellement le même chemin qu'en 2000 et 2007.


2) Le marché obligataire : 

Depuis la crise financière de 2008, les banques centrales sont devenues ultra-interventionnistes et expansionnistes au sein d'une économie mondialisée et structurellement déflationniste. Le marché obligataire est alors monté jusqu'à former une longue phase de distribution (rectangle rouge horizontal) initiée à l'été 2019 et achevée en 2022. 

Fin janvier 2022, le signal baissier de long terme sur le marché obligataire a été concomitant avec un signal de vente sur les indices actions (rectangle rouge vertical). Le monde est désormais inflationniste et les banques centrales changent de politique. Elles deviennent restrictives. "Don't fight the FED" est un célèbre dicton rarement démenti. 



Le constat n'est pas favorable non plus lorsqu'on regarde l'écart entre le 10 ans et le 2 ans américain. Le positionnement de ce ratio a précédé les crises boursières et économiques  de 2000 et 2007. Bis repetita pour 2022 ?




3) la théorie de Dow, les moyennes mobiles et Elliott : 




La théorie de Dow analyse les sommets et creux par analogie aux marées des océans. C'est un bon outils d'analyse. Depuis le record historique de début janvier sur le S&P500, les sommets et les creux (en violet) ont tendance à décliner. C'est le signe d'une tendance potentiellement baissière. Je dis "potentiellement" car cette tendance est encore jeune, d'où les précautions d'usage.

Les moyennes mobiles sont un indicateur glissant qui suit l'évolution des cours. Elles ne sont pas prédictives mais reflètent la tendance écoulée. La MM150 est en retournement baissier depuis environ 6 mois. Il faut remonter à 2015 pour voir cet indicateur aussi longtemps avec une pente négative.

L'analyse Elliottiste est l'analyse des cycles appelées vagues, classées selon le principe suivant : 5 vagues dans la tendance (avec 3 vagues d'impulsion et 2 vagues de correction) suivies de 3 vagues de retracement. Le décompte que je vous propose est-il exact ? Elliott est une discipline difficile donc il est risqué d'être affirmatif. Mais si ce décompte est exact, nous serions au cœur d'un marché baissier qui nous amènerait au minimum jusqu'en mai 2023. Nous serions actuellement, dans la vague 3 baissière, généralement la plus puissante.



CONCLUSION :


Les points 1) 2) et 3) indiquent que nous sommes potentiellement dans un marché baissier, qui s'étendrait encore pendant plusieurs mois, jusqu'au milieu d'année 2023. Les probabilités sont encore difficiles à déterminer. On peut les estimer à deux chances sur trois.
L'incertitude porte sur le fait que la tendance baissière est jeune et pourrait donc encore échouer et se transformer en dérive latérale.

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EDIT mardi 20 septembre 13h23 

Le graphique du jour, c'est le BUND. Le marché obligataire est selon moi directeur. Tant qu'il baisse, peu d'espoir de hausse des actions. Ce jour, nous cassons un support suite au PPI allemand très au-dessus des attentes. La BCE semble très en retard sur l'inflation. Le débat d'un relèvement de 100 points de base des taux à la prochaine réunion va se poser.


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EDIT mercredi 21 septembre 9h25

Bonjour, plusieurs graphes à venir aujourd'hui. Le premier, c'est le DAX qui casse en gap un support. On va surveiller le potentiel changement de polarité de 12 600 points, ce qui renverrait l'indice allemand vers son plus bas annuel à 12 390 points, testé début mars et début juillet. 


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EDIT mercredi 21 septembre 12h35

Comme évoqué dans l'article, le marché obligataire est selon moi actuellement directeur. Lorsque le marché action tente de s'en écarter (flèches rouges), il est rattrapé par la concurrence du rendement des obligations. Le T-Notes (10 ans américain) a cassé son plus bas de l'année (et de 2018) hier. Est-ce prémonitoire pour le S&P 500 ? A suivre. 
NB : le prochain graphique sera celui du gaz, qui pourrait réagir à l'escalade de la guerre en Ukraine avec la décision de Poutine d'annexer certains territoires ukrainiens.


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EDIT jeudi 22 septembre 11h32

Bonjour, de la volatilité hier à l'annonce des décisions de la FED. Les marchés obligataires ressortent flat et les marchés actions en baisse, surtout US. Il faut dire que le président de la banque centrale américaine a délivré des prévisions faisant état de 3 années (2023 à 2025) avec une croissance réelle négative... sous réserve qu'aucun élément aggravant n'interfère, ce qui n'a jamais été le cas depuis plusieurs années.
Bref, l'avenir n'est pas très reluisant mais ce qui compte c'est l'opinion des investisseurs, ce que l'analyse graphique peut nous aider à décrypter. Je vous propose pour cela le graphe du DAX, l'indice allemand. Un élément interpelle, il s'agit des volumes. Dans des marchés enclins à rebondir, les volumes gonflent, signe d'intérêts acheteurs : c'est ce qu'on appelle l'accumulation. Or, depuis plusieurs mois, la baisse des cours n'attire pas, ce qui se traduit pas des volumes en repli. Ce n'est pas bon signe.


15h50 : le T-Notes en horaire. Depuis début août, des sommets et creux descendants se développent, classiques d'une tendance baissière de fond. Comme évoqué plus haut, la chute de l'obligataire (donc la hausse des rendements) entraîne mécaniquement la baisse des actions.


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EDIT vendredi 23 septembre 12h17

Bonjour, les indices européens (DAX, Eurostoxx) attaquent leurs planchers annuels, déjà touchés en mars et juillet. En théorie, au troisième test d'un niveau, on le casse. C'est la théorie du "one, two, break". Et ce, d'autant plus que ces niveaux sont peu défendus, avec des volumes très légers, comme évoqué hier. Il semblerait que plus les investisseurs prennent connaissance des fondamentaux, moins ils sont enclins à acheter. Les supports majeurs seront-ils cassés en clôture ce soir ? Le mouvement de vente va-t-il se transformer en panique ? Réponse dans les heures et jours à venir.  


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EDIT lundi 26 septembre 10h20

Bonjour, certains indicateurs de sentiment sont proches de la capitulation comme le AAII (sentiment des particuliers américains), qui approche d'un pic historique. 

Mais il y a capitulation "dans les têtes" et capitulation "dans les portefeuilles". En clair, on peut être négatif et ne pas vendre. C'est ce que semblent montrer les volumes, très modérés dans la baisse. Peut-on rebondir sans purge, sans de gros volumes ? C'est la question.
Dans tous les cas, peu de chances de rebond tant que le marché obligataire, la marché dominant et directeur, baisse. C'est encore le cas ce matin. Il est à surveiller attentivement.









1 commentaire:

  1. Bonjour, le chiffre du jour, c'est bien sûr le PPI allemand ressorti très au-dessus des attentes. "Les prix à la production ont grimpé sur un mois en août de 7,9% alors que les économistes talaient sur une hausse de 1,6% après +5,3% en juillet. Sur un an, les prix à la production ont flambé en août de 45,8% contre un consensus de 37,1% après +37,2% en juillet.". Le Bund a très mal accueilli la nouvelle, et il renvoie l'impression que la BCE est clairement prise de vitesse par l'inflation.

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