lundi 21 novembre 2022

Le point sur la théorie de Dow, Elliott, le sentiment de marché et l'analyse intra/inter-marché


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En complément de chaque article, je publie tous les jours des graphiques pour affiner l'analyse. Vous trouverez ces graphiques en bas de page.

Mardi 22 novembre 13h57 : Mdax vs Dax40. Mercredi 23 novembre 13h38 : positions futures US 16h25 : confirmation sur les put/call. Jeudi 24 novembre 9h19 : le pessimisme grandit. Vendredi 25 novembre 14h36 : anticipation de récession. Lundi 28 novembre  14h36 : Footsie 100. Mardi 29 novembre 11h15 : MAJ décompte S&P500 Mercredi 30 novembre 13h06 : gaz et météo. Jeudi 1er décembre 10h40 : le marché monte, les investisseurs... se couvrent ! Lundi 5 décembre 13h27 : résistance solide sur le CAC

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Bonjour,

Depuis la reprise de ce blog au mois fin septembre, je déroule avec vous le scénario qui recueille mes préférences. Nous serions entrés en bear market début janvier 2022 et celui-ci se prolongerait en 2023. 

Pour cela, il y a plusieurs critères d'analyse : 

1) La théorie de Dow, de l'inventeur des célèbres indices éponymes. Couplée avec l'analyse graphique traditionnelle, c'est un outil d'analyse efficace.

2) L'analyse Elliottiste : c'est une méthode difficile que j'utilise uniquement lorsque les marchés sont en tendance. En effet, lorsque les dynamiques sont affirmées, la personnalité des vagues s'exprime le mieux. Les décomptes deviennent plus aisés.

3) Le sentiment de marché : il est essentiel. Les investisseurs sont-ils enclins à prendre des risques ? Sont-ils optimistes, pessimistes ? Il est capital de sonder l'humeur des investisseurs.

4) L'analyse intra et inter-marchés. Les indices actions sont sujets à de multiples pressions provenant d'autres marchés : l'obligataire, le Forex, les matières premières... En interne, les GAFAM sont à surveiller.

Dans cet article, je vous propose un retour sur les indicateurs qui me semblent les plus pertinents pour anticiper l'avenir. Vous le constaterez : toutes les planètes ne sont pas alignées.


1) La théorie de Dow et l'analyse des volumes :

La théorie de Charles Dow analyse les flux et reflux des marchés, par analogie avec les vagues des océans. Lorsque les flux et reflux, c'est à dire les impulsions et consolidations, se traduisent graphiquement par des creux et sommets ascendants, la marée est montante, la tendance est haussière. Inversement, lorsque les creux et sommets sont descendants, la tendance est baissière.

Aujourd'hui, sur 80 % des grands indices, les creux et sommets sont descendants.

Voici le Stoxx 600 en données journalières. C'est le plus grand indice européen.


La configuration est identique sur le S&P 500 :


Ce schéma est similaire sur les autres indices : le Dow Jones, le Nasdaq, le SOX (indice des semi-conducteurs US), le Russel, le DJ Transportation, les indices européens (sauf le DAX et le MIB), les secteurs (sauf ceux ayant attrait aux taux et l'énergie), les indices nordiques, les indices chinois (sauf l'Inde et le Nikkei) etc.

Bref, 80 % des indices sont dans cette configuration de creux et sommets descendants.

Du côté des volumes, vous savez peut-être que ceux-ci se manifestent généralement au début et à la fin des mouvements. Au début, ce phénomène s'appelle "accumulation" et à la fin "distribution". C'est un transfert de "mains faibles" à "mains fortes", d'investisseurs en retard/avance à investisseurs avertis.  Regardez les volumes du S&P500 (source Bloomberg, pour être sûr de ne pas me tromper). Ils sont colossaux ces derniers mois, encore plus que lors des sommets de la bulle internet et des subprimes. Difficile de penser que nous n'ayons pas début 2022 un sommet durable.

cliquez sur les graphes pour les agrandir

 
2) L'analyse Elliottiste :

En tendance, la personnalité des vagues s'exprime pleinement. Les phases de fondation (vagues 1 et 2), développement (vague 3), retournement (vague 5) et déclin (abc) deviennent alors plus visibles. 

Combinée avec d'autres modes d'analyse comme les volumes, le comportement des agents et la liquidité, l'analyse Elliottiste peut donner des résultats surprenants. Voici mon analyse long terme du S&P500 :


Après la crise des Subprimes, les banques centrales sont devenues expansionnistes 90 % du temps, comme le montre le médaillon en bas à droite. Cette création monétaire a soutenu le marché, avec un bouquet final, le fameux "quoiqu'il en coûte" du Covid. 

Mais l'inflation que l'on croyait disparue est revenue. Les banquiers centraux sont contraints à un virage à 180 degrés. Et ce reflux de la liquidité pèse sur les marchés. "Dont fight the FED" est une devise majeure des marchés financiers et il semble qu'une fois encore, ce dicton se vérifie. Les triangles violets représentent la taille actuelle du "tapering" : les banques centrales n'ont pas encore retiré la moitié de l'énorme excroissance de 2020 et 2021.

Dans l'autre médaillon en haut à gauche sont représentés les afflux de nouveaux petits porteurs. Après des années de faible croissance, les courtiers ont vu survenir une nouvelle génération d'investisseurs, plus jeunes et peu expérimentés. Quelques chiffres : 400.000 investisseurs se sont lancés en Bourse en 2020 et 50% avait moins de moins de 45 ans. Chez Fortunéo, la moyenne d'âge a baissé de 12 ans chez les nouveaux clients. Chez boursorama, 40% des comptes-titres ont été ouverts par des clients de moins de 30 ans. Cela doit nous alerter. Les petits porteurs -je suis sûr que dans votre entourage, vous avez un investisseur novice qui s'est brûlé les ailes sur les cryptomonnaies- arrivent toujours en bout de cycle, c'est-à-dire lors de la vague 5. Cela va de pair avec le graphique du S&P500 sur fond noir un peu plus haut.

Cela accrédite l'hypothèse du décompte final en 5 vagues. Nous serions entrés dans une phase corrective du cycle 2009-2022.

En complément de cet décompte de long terme, je vous propose depuis quelques semaines un décompte journalier sur le S&P500 et horaire sur le Nasdaq Composite. Pour l'instant, ces décomptes sont pertinents et ont décelé la vague de hausse apparue le 13 octobre. L'avenir nous dira s'ils demeurent appropriés. S'ils le sont encore, nous pourrions avoir entamé la vague baissière 3 de III.

S&P500 :


Nasdaq Composite horaire :


3) le sentiment de marché :

Jusqu'à présent, les graphiques sont donc assez unanimes : nous serions entrés dans un cycle correctif du bull market 2009/2021.

Mais il y a un mais. Car les indicateurs de sentiment nous renvoie encore beaucoup d'inquiétudes, probablement trop pour déclencher du moins immédiatement une nouvelle jambe de baisse. Voici quelques graphiques qui témoignent de ce pessimisme latent, qui d'un point de vue contrarien constitue un facteur de soutien pour les marchés.

Le plus emblématique indicateur du pessimisme ambiant est le mélange du AAII (sondage d'opinion sur les investisseurs américains particuliers) et l'Investors Intelligence Advisors Sentiment, autre sondage. En données lissées, il se situe sur des extrêmes :


Dans mes précédents articles, je vous parlais du AAII, qui ne dévoile actuellement aucune remontée durable de l'optimisme, même depuis la hausse des indices depuis  la mi-octobre. Que le scepticisme l'emporte en marché baissier est certes une constante, mais en général, lors des rebonds de marché, le AAII remonte au minimum à l'équilibre. Là, ce n'est pas (encore) le cas.

Voici le parallèle avec le bear market de 2008. Si graphiquement, les similitudes sont légions, au niveau des indicateurs de sentiment, nous en sommes éloignés.


En 2008, après la première jambe de baisse profonde, le marché a rebondi. Le AAII bull aussi jusqu'à 50 % tandis que le AAII Bear descendait jusqu'à 25 %. Ce n'est pas le cas actuellement, comme l'indiquent les derniers relevés. Le pessimisme est profond.

Ce phénomène est confirmé par des gros mouvements sur les ratios put/call. Le marché s'est couvert contre toutes les éventualités. Dans des proportions supérieures à 2008 (!).


Au niveau des liquidités, le niveau de cash est un peu en dessous de la moyenne de LT. Le pessimisme ne se traduit pas toujours par des portefeuilles vides. Parfois, les investisseurs préfèrent se couvrir ou bien sont pessimistes mais ne vendent pas (!). Nous pourrions être dans le premier cas de figure : les investisseurs se sont couverts et leur portefeuille reste garni, sans excès.


On surveillera les flux entrants qui remontent à des niveaux conséquents.


4) L'analyse intra et inter-marchés :

Je vous propose pour finir un certain nombre de graphiques trouvés sur la toile et qui seront à surveiller pour les semaines à venir.

4-1 : les matières premières (MP) :

Dans le précédent article, j'indiquais que le pétrole risquait de devenir une donnée structurellement inflationniste. La politique 0 Covid de la Chine a semble-t-il retardé ce phénomène. Sachant que les matières premières ont pour la plupart passé leur pic d'extraction, 2023 sera à surveiller attentivement. Les bull markets ne sont pas compatibles avec une hausse des MP comme le montre le graphique ci-dessous :


4-2 Le pivot de la FED :

On parle beaucoup actuellement du pivot de la FED. Le marché l'attend avec impatience. Mais le passé nous montre que le pivot de la politique de la FED constitue au contraire le début des problèmes pour les actions. Voici le graphique :

Le pivot de la FED, c'est-à-dire la baisse des taux, est attendue en 2023, au premier ou au second trimestre, cela dépendra des données.

4-3 les GAFAM :

Lors de la décennie passée, les GAFAM ont été les grands symboles de l'incroyable ascension du Nasdaq Composite (et du Nasdaq 100). L'indice technologique est passé au sortir de la crise des Subprimes de 1 270 points pour culminer à 16 212 points, son record, le 22 novembre 20221. Les GAFAM ont récemment subi des revers importants lors de la publication des T3. Lorsque les grosses caps traversent des difficultés, que penser du tissu des plus petites entreprises ?




CONCLUSION :

Toutes les planètes ne sont pas alignées pour une baisse garantie et immédiate. La capacité de certains indices à résister aux facteurs macro-économiques et géopolitiques défavorables doit nous interroger. 

Les indices européens et le Dow Jones par exemple, plus défensif, ne perdent que -7 % sur l'année et c'est un signe de force que de résister à autant d'éléments anxiogènes : le tapering des banques centrales, la guerre en Europe, l'inflation inédite depuis 40 ans...

Cette anxiété se traduit assez nettement dans les indicateurs de sentiment. Ce pessimisme ambiant est d'ailleurs probablement la raison contrarienne de la bonne résistance des indices boursiers.

Mais attention, la théorie de Dow, l'analyse des volumes, Elliott, la proximité du point pivot de la FED, la chute des GAFAM sont des éléments peu engageants pour 2023. Et ils n'attendent qu'une chose pour s'exprimer : le retour d'une certain optimisme sur les indicateurs de sentiment.


AVERTISSEMENT : les analyses diffusées dans cet article sont à titre purement informatif et ne constituent ni une offre, ni un conseil pour les investisseurs. Il s'agit d'un avis personnel et la responsabilité de l'auteur ne saurait être retenue directement ou indirectement.

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Mardi 22 novembre 13h57 : Mdax vs Dax40

Bonjour, l'appétit pour le risque se mesure entre autres en comparant les grosses caps aux mid&small caps. Sur le graphique ci-dessous, vous constatez que la hausse récente n'a pas plus profité aux Mid&Small qu'aux big caps. Bref, l'appétit pour le risque n'est pas revenu sur cet indicateur.

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Mercredi 23 novembre 13h38 : positions futures US

Voici les positions sur les futures US. Elles sont négatives, ce qui signifie que le marché est net short ou couvert. On est au même niveau que lors de la correction de 2015 ou de la crise du Covid. C'est probablement une des raisons pour laquelle on ne pourra pas baisser tout de suite. Le marché pourrait rester solide jusqu'à la fin de l'année.

16h25 : confirmation sur les put/call

Nouvelle poussée des puts. Les gérants se couvrent face aux récents propos faucon de membres de la Fed. Evidemment, lorsque le marché est couvert, la survenue de l'évènement contre lequel on se couvre devient un non-évènement. Les minutes de la Fed ont lieu ce soir, pas de craintes à avoir a priori, quelque soit le ton du discours.

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Jeudi 24 novembre 9h19 : le pessimisme grandit

Bonjour, retour sur le graphique d'hier. Les données enregistrées de cet ordre l'ont été en novembre 2001, en novembre 2008. Dans le premier cas, il avait fallu 4 mois avant de reprendre le chemin de la baisse, dans le second cas 2 mois.

Le AAII montre une nouvelle montée du pessimisme ce matin malgré 5 séances de hausse de date à date. En conclusion, il me semble quasi impossible de déclencher une vague de baisse dans ces conditions.

Seule la VIX suit logiquement de manière symétrique la hausse des marchés.


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Vendredi 25 novembre 14h36 : anticipation de récession

Bonjour, il est logique que les taux de couverture soient hors norme car les anticipations de récession le sont tout autant. Elles n'ont jamais été aussi élevées depuis... 50 ans. Si le consensus se trompait, quelle serait la réaction des marchés ? La réponse intuitive serait la hausse, mais absence de récession pourrait aussi signifier une politique restrictive de la FED qui s'étalerait dans le temps. Peut-être que cela anesthésierait les marchés pour une longue durée.


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Lundi 28 novembre : 14h36 Footsie 100

Bonjour, voilà un graphique qui montre que "quelque chose ne tourne pas rond au pays de l'analyse technique (AT) en ce moment". Il y a des périodes où l'AT fonctionne très bien et d'autres où elle ne fonctionne pas.

Le footsie 100 a dessiné un triple sommet en 2022. Le triple sommet est la figure la plus puissante de l'analyse graphique. Dans 90% des cas, l'actif ne s'en remet pas et la baisse qui s'ensuit est longue et profonde. Dans le cas présent, c'est l'inverse. Le Footsie résiste.


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Mardi 29 novembre 11h15 : MAJ décompte S&P500

Bonjour, 

Malgré un taux de couverture hors-norme, le décompte du S&P500 est toujours valable. On remarquera que la vague c s'est décomposée en 5 temps très clairs visibles à l'œil nu (avec les caractéristiques classiques : vague 3 puissante et vague 5 avec divergence sur les indicateurs).

Nous pourrions avoir démarré une nouvelle vague de baisse mais l'analyse contrarienne ne le confirme pas pour l'instant. Une grosse mise à l'épreuve du décompte sera le test du gap ouvert avec volumes vers 3850 points. Il correspondait avec un reflux de l'inflation.


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Mercredi 30 novembre 13h06 : gaz et météo

Bonjour, 

Les températures très douces en septembre et octobre ont participé au reflux au prix du gaz. Les autorités communiquent sur le remplissage à 100 % de nos réserves mais attention, sans approvisionnement en continu (GNL ou autre), ces 100 % n'assurent que 28,4 % de la consommation annuelle (24,6 % pour l'Allemagne). Il va probablement falloir s'habituer à scruter les bulletins météo. L'énergie est la base du PIB et une constituante importante de l'inflation.

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Jeudi 1er décembre 10h40 : le marché monte, les investisseurs... se couvrent !

Bonjour,

Les propos de la FED ont été jugés colombe hier. Les marchés actions US ont bondi. A les écouter, l'inflation serait en bonne voie d'être canalisée, ce que les marchés obligataires ne confirment pas encore. Pourquoi les actions se comportent aussi remarquablement ? C'est probablement à mettre en lien avec le taux de couverture très élevé du marché. Par exemple, ce matin, et malgré le bond de +3 % des places américaines, la couverture s'est encore accentuée. Le AAII bear aussi. C'est rare pour être souligné. Je vais faire un article sur tous ces indicateurs hors-norme que je n'ai rencontré ces dernières semaines.

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Lundi 5 décembre 13h27 : résistance solide sur le CAC

Bonjour, le CAC revient au contact d'une solide résistance à 6792 points. La cassure de ce niveau fin février avait déclenché une vive baisse. Vu le surachat, une consolidation est probable à court terme. A moyen terme, c'est le retour des interrogations à cause de l'analyse contrarienne qui dévoile un profond pessimisme. Je finalise un article sur le sujet.



 

lundi 7 novembre 2022

Scénario pour cette fin d'année

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En complément de chaque article, je publie tous les jours des graphiques pour affiner l'analyse. Vous trouverez ces graphiques en bas de page.

Mardi 8 novembre 9h28 : saisonnalité Midterm 15h24 : quand prennent fin les bear markets ? Mercredi 9 novembre 11h18 : décompte Nasdaq. Jeudi 10 novembre 10h38 : marché trop couvert ? 16h04 : réaction T-Notes à l'inflation 16h08 : MAJ décompte Nasdaq 16h59 : growth vs value, l'heure de prendre des risques ? Vendredi 11 novembre 16h46 : retour de l'appétit pour le risque. Mardi 15 novembre 9h04 : résistances majeures en approche (DAX) 15h23 : décorrélation  Bund/Eurostoxx 19h17 : MAJ décompte Nasdaq. Mercredi 16 novembre 9h18 : beaucoup de cash dans le marché. Jeudi 18 octobre 11h03 : Bund et propos de la FED. Vendredi 18 novembre 17h12 : FMS Investors erratum

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Bonjour, 

Dans mon précédent article du 13 octobre, j'évoquais, selon la théorie d'Elliott, une fin d'année haussière en forme de a-b-c, la vague (a) ayant démarré le jeudi 13 octobre et s'étant peut-être achevée le 1er novembre sur le S&P500. Le conditionnel reste de mise, car l'incertitude perdure encore sur l'indice le plus faible, le Nasdaq, toujours fortement impacté par les taux et le discours ferme des banquiers centraux.

Pour rappel, une séquence en a-b-c corrige la tendance principale en 5 vagues 1-2-3-4-5, ici baissières. Voici le schéma classique. La flèche rouge représente notre possible positionnement.



Et voici le décompte du S&P500 :


Précision : nous sommes dans une vague 2, donc celle-ci peut retracer assez fortement la vague 1. Dans le rectangle bleu ciel du mois de mars, nous avions retracé le ratio de Fibonnaci de 61,8 %. Si ce schéma se répétait, le S&P500 remonterait jusqu'à 4 000 points environ (+6,3 % par rapport à la clôture du vendredi 4 novembre). 

Rappel : La théorie de Dow, de l'inventeur des célèbres indices Dow Jones, est représentée sur ce graphique sous la forme de traits violets. Cette théorie analyse, par analogie avec les marées des océans, le flux et le reflux des sommets et des creux. Lorsque ceux-ci sont descendants, la tendance de fond est baissière. C'est le cas ici.

Revenons sur Elliott. Il existe encore une incertitude sur le démarrage effectif de cette vague haussière (c) car le Nasdaq Composite peine à s'arracher de ses planchers annuels. Voici le décompte en données horaires. Les probabilités que nous soyons entrés en vague haussière (c) me semblent toutefois prédominantes. Le doute vient des marchés obligataires, encore très faibles.


Vous constatez que la vague (b), si elle est bien achevée, a retracé sévèrement la vague (a). Nous serions donc en présence d'une "flat", ce qui implique que le secteur technologique ne sera probablement pas le "hit" de cette fin d'année. La problématique de l'inflation devrait donc continuer d'occuper les esprits, nous y reviendrons plus tard.

Voici les différents scénarios de la a-b-c flat. Si la (b) est finie, c'est l'option "regular" (+8 % environ par rapport à la clôture du vendredi 4 novembre) qui s'impose. Sinon, ce seront les options "running" ou "expanding".


Comme d'habitude, je vous invite à vous faire votre propre opinion, cette analyse n'est pas un conseil, juste un reflet de ma pensée que j'essaye d'argumenter au mieux.

Le problème est posé. Si la vague (b) est finie (les probabilités penchent plutôt pour cette hypothèse), nous sommes entrés dans la vague (c) haussière. Quelle pourrait être sa hauteur et sa durée ? 

La durée et la hauteur de cette vague va dépendre de plusieurs paramètres fondamentaux, techniques et comportementaux. Je vous expose les principaux : 

1) l'appétit pour le risque :

Ce graphique compare les valeurs moyennes allemandes avec les big caps du DAX40. On voit le changement de tendance progressif fin 2021, qu'on appelle formation arrondie. Les rectangles verts entourent les rebonds techniques en 2022, généralement accompagnés d'un sursaut ou bien d'une stabilisation de la force relative. Lors du dernier rebond (rectangle rouge), l'indicateur a continué de baisser. C'est le signe d'un faible appétit pour le risque. La fin de l'argent gratuit et illimité est une source d'incertitude plus prégnante pour les PME, à la trésorerie moins fournie et aux besoins de financement souvent plus marqués pour assurer leur développement.

Cliquez sur le graphique pour l'agrandir.

Le graphique ci-dessous regroupe les performances des secteurs depuis le sommet des indices en début d'année (base 100 4 janvier). Le bilan est assez différent d'un bear market classique, inflation oblige. Les valeurs défensives ne sont plus aussi souveraines, tandis que les valeurs sensibles au taux et à l'énergie surperforment. 

Depuis le dernier creux du 29 septembre (barre horizontale à droite) sur le STOXX 600, qui regroupe les principales actions de 17 pays européens, les secteurs montrent un léger retour de l'appétit pour le risque. Les secteurs défensifs sous-performent (la perf des secteurs est indiquée à droite entre parenthèse), mais ce sont encore et toujours surtout les secteurs sensibles aux taux et à l'énergie qui affichent les meilleurs performances. La "tech" rebondit à peine, à l'image du Nasdaq américain.


En conclusion et à la vue de ces deux graphiques, on constate que la thématique des taux et de l'inflation guide encore les choix d'investissements des investisseurs, ce qui se traduit par un appétit pour le risque assez modéré en cette fin d'année. Et un nouvel élément pourrait jeter un trouble, il s'agit du pétrole.

2) le pétrole et l'énergie :

On l'avait presque oublié, focalisé que nous étions sur le prix du gaz. L'or noir a traversé les anticipations de faible croissance ou de récession pour 2023 sans réellement sourciller, alors que nous aurions pu imaginer un repli beaucoup plus sensible, d'autant plus que la Chine, avec ses énormes besoins industriels, tourne au ralenti.

Le Brent consolide à plat depuis mars 2022 dans une sorte de triangle. Prémisses d'une sortie par le haut ?

Quelques éléments structurels font pencher la balance dans ce sens.

Tout d'abord à long terme, le pic d'extraction du pétrole conventionnel a été dépassé en 2008. Si le sentiment de pénurie ne se fait pas encore ressentir, c'est qu'il est complété par le pétrole de schiste et les sables bitumineux, plus difficiles à exploiter, plus risqué pour l'environnement et nécessitant de fortes quantités d'eau et de produits chimiques. On voit bien comment vont se télescoper à l'avenir les préoccupations environnementales, de réchauffement climatique, de pénuries en eau avec ces modes d'extraction. 



Et comme les majors du secteur investissent de moins en moins (vous le constatez en regardant les cours de bourse des para-pétrolières), la situation ne va pas s'arranger. Les découvertes de gisement ont en effet été divisées par 6 depuis 50 ans environ. Et le pétrole de schiste ne nous sauvera pas, c'est cette industrie qui l'affirme, contrainte par des considérations techniques et de rentabilité.

Les producteurs de pétrole dépensent leur trésor de guerre à récompenser leurs actionnaires et racheter leurs actions.

Autre signe de mauvais augure, les Etats-Unis, premier producteur au monde avec 16 % de la production mondiale, ont récemment eu recours massivement à leurs réserves stratégiques pour faire baisser l'essence à l'approche des midterm. Les réserves sont au plus bas depuis 1984. 


Peut-être vous dites-vous que les énergies renouvelables compenseront l'épuisement des énergies fossiles ? Je pense que ce graphique ci-dessous vous convaincra du contraire. 


Certes, il s'agit de données mondiales et nous avons déjà amorcé dans les pays occidentaux une transition. Mais ces efforts "qualitatifs" seront noyés par l'effet quantitatif. Les besoins en énergie ne cesseront de croître car la population croît, et, inévitablement il me semble, le pétrole deviendra une denrée chère, dont nous dépendons massivement. L'OPEP estime d'ailleurs que la demande de pétrole restera forte jusqu'en 2030-2035. Demande élevée et offre réduite, les conditions d'une hausse des prix durable semblent en place.

La question du timing reste par contre entière. Le renchérissement du prix du pétrole est-il prévu pour dans 6 mois, 1 an, 5 ans, 10 ans ? Ou plus linéaire ?

Il est difficile de répondre à cette question, mais pour revenir à notre temporalité, le graphique du Brent est évocateur d'un mouvement à venir. Vous avez constaté en fin de semaine une vive remontée de l'or noir (mais aussi de toutes les matières premières) avec les rumeurs de ré-ouverture de l'économie chinoise en 2023. Si tel était le cas, le pétrole pourrait renouer l'année prochaine avec son record de début 2022 et l'inflation inquiétera à nouveau.


3) la problématique du plein emploi :

Le chômage inquiétait ces dernières années, surtout en Europe. L'inverse, le plein emploi, devient  également une source d'inquiétude. Car elle conjugue une pénurie d'offre avec un choc de demande. Voilà de quoi alimenter l'inflation. Petit exemple : les constructeurs automobiles vendent peu de voitures (avec de grosses conséquences sur les équipementiers) à cause des dysfonctionnements dans les chaînes d'approvisionnement et des pénuries de semi-conducteurs. Et pourtant, leurs marges et leurs bénéfices n'ont jamais été aussi hauts en 2021 et 2022. Les constructeurs ont fortement augmenté leur prix. 

Ce plein emploi peut-il s'étirer et retarder l'inflexion des politiques monétaires restrictives des banques centrales ? Comme pour le pétrole, il existe des raisons structurelles au maintien d'un faible chômage et à la persistance de "métier en tension".

Aux Etats-Unis, le taux participation ne cesse de reculer depuis les années 2000. Le taux de participation mesure de la main-d'œuvre active d'une économie. On parle aussi de taux d'activité. La formule est la suivante : "somme de tous les travailleurs qui sont employés ou qui recherchent activement un emploi divisée par le total de la population en âge de travailler, souvent de 16 à 64 ans". Le recul du taux de participation signifie que vous avez de moins de moins de personnes disponibles sur le marché du travail.

Ce recul du taux de participation est un lié à plusieurs facteurs. Le premier est la pyramide des âges. Les classes âgées ont en effet des taux d’activité plus faible et un rapport de 2017 met en lumière "les problèmes de santé physique, mentale et émotionnelle" de cette catégorie d'âge. Près de la moitié des hommes âgés prennent des analgésiques de façon régulière et déclarent que la douleur les empêche d’occuper un emploi à temps plein pour lequel ils sont qualifiés. 

Autres raisons : le taux de natalité (au plus bas depuis 1960), les phénomènes discriminatoires, et la "grande démission" : perte de sens au travail, stress, salaires trop bas, emplois "ubérisés"... 47 millions d’Américains ont quitté leur emploi en 2021. Les conséquences pour les entreprises sont une pénurie de main-d’œuvre et des difficultés à capter et/ou retenir les salariés. D'où des tensions persistantes sur les salaires.

L'une des solutions serait d'accueillir plus d'immigrés. mais les sociétés américaine et occidentale se droitisent et sont de moins en moins enclines à accueillir des populations d'origine étrangère.

En bleu, le taux de participation total aux Etats-Unis, en violet les femmes, les hommes en jaune.

Le recul du taux de participation fait augmenter le nombre de postes vacants par chômeurs comme le montre le graphique suivant. Il existe aux Etats-Unis presque deux postes vacants par chômeurs. Contre moins de 0,5 dans les années 2011-2014. Le rapport de force s'est totalement inversé et c'est une donnée inflationniste structurelle.


Sur le graphique ci-dessous, on voit comment les crises des subprimes (2008) et du Covid (2020) ont profondément bouleversé le monde du travail américain. Ces deux grandes crises ont accéléré la décrue du taux de participation (en bas). Le recul du taux de participation fait augmenter le nombre de postes vacants (au milieu) et cette augmentation des postes vacants fait reculer le taux de chômage (en haut).


Le taux de participation et le taux de chômage sont un peu différents. Le premier rapporte les individus qui travaillent et souhaitent travailler par rapport à ceux qui le peuvent. Le taux de chômage rapporte les personnes qui recherchent du travail par rapport aux actifs. Cette donnée exclut les inactifs.

Si je fais le lien avec le taux de chômage, c'est que l'inflation ne reculera qu'avec la remontée du chômage, lui-même concomitant avec une entrée en récession. L'inflation recule en général en milieu de récession comme le montrent les flèches rouges de ce graphique.



La question est donc : aurons-nous une entrée en récession en 2023 et si oui, le taux de chômage va-t-il grimper suffisamment sachant le que le taux de participation recule depuis quelques années ? Voyons les prédictions des experts pour l'année prochaine.

Le FMI vise +1 % de croissance en année pleine pour 2023 aux Etats-Unis. Le FED vise +1,2 %. Goldman Sachs table sur +1,3 %. Je précise que les données mentionnées ne sont pas déflatées. Concernant le taux de chômage, l'OCDE vise 4 % fin 2023. Sera-ce suffisant ? Apparemment non si on regarde le passé.

Donc si on s'en réfère à la période des années 70 et 80, qui s'apparentent le plus à la situation actuelle, et : 

- vu que nous n'aurons a priori pas d'entrée en récession en année pleine en 2023 selon les experts,

- vu les éléments structurellement inflationnistes qui existent, 

Il est encore prématuré d'envisager une inflexion majeure de la politique de la FED. Et d'ailleurs le marché obligataire ne le voit pas non plus, lui qui reste à proximité de ses plus bas annuels.


CONCLUSION :

Les mois de novembre et décembre devraient être soit flat (+0 %), soit légèrement haussiers (+3 % environ), soit haussiers (+ 6% environ) en bourse si j'en crois le décompte Elliottiste en cours. Les écarts observés entre valeurs de croissance, cycliques et défensives pourraient perdurer. Vu l'appétit pour le risque assez réduit, nous serions bien en présence d'un simple rebond technique.

Passé le cap de mi-décembre 2022/début janvier 2023, le risque d'une vague baissière 3 de III prédomine et serait causé par une inflation tenace liée notamment à la constitution du marché du travail et aux risques énergétiques. Cela forcera les banques centrales à prolonger durablement leurs politiques restrictives. Mécaniquement, cela pèserait sur les marchés boursiers. On ne combat pas les banques centrales. 2022 nous l'a prouvé.


Avertissement

Les analyses diffusées dans cet article sont à titre purement informatif et ne constituent ni une offre, ni un conseil pour les investisseurs. Il s'agit d'un avis personnel et la responsabilité de l'auteur ne saurait être retenue directement ou indirectement.

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Mardi 8 novembre 9h28 : saisonnalité Midterm

Bonjour, voici le graphique de l'évolution moyenne des marchés américains lors des années à midterms de 1965 à 2021. La courbe qui nous intéresse est celle en rouge.


15h24 : quand prennent fin les bear markets ?

Voici un graphique qui retrace l'histoire des bears markets du S&P500 et les politiques monétaires, ici les taux. On se rend compte que les marchés baissiers se terminent majoritairement non pas lorsque la FED infléchit sa politique restrictive, mais lorsque les taux ont significativement baissé.


Mercredi 9 novembre 11h18 : décompte Nasdaq 

Bonjour, mise à jour du décompte du Nasdaq. Nous serions en voie d'achèvement de la vague 2 de c. Cette vague c se fera en 5 temps.


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Jeudi 10 novembre 10h38 : marché trop couvert ?

Bonjour, plusieurs indicateurs de sentiment montrent un pessimiste persistant, surement trop. Les ratios put/call par exemple grimpent à des niveaux élevés. Lorsque vous êtes couverts pour un évènement, la survenue de cet évènement devient un non-évènement. Et si l'évènement ne survient pas, c'est-à-dire que si l'inflation ressort sous les attentes, cela pourrait provoquer un beau mouvement haussier.


16h04 : réaction T-Notes à l'inflation

L'inflation ressort 0,2 point sous les attentes. Le T-Notes dépasse son précédent sommet. Nous sommes en présence d'une hausse en trois temps à court terme. La MM150 signale toujours une tendance baissière de fond.


16h08 : MAJ décompte Nasdaq

Le reflux de l'inflation profite sans surprise aux valeurs de croissance. Sur le Nasdaq Composite, nous ouvrons la vague 3 haussière.


16h59 : growth vs value, l'heure de prendre des risques ?

Le rapport entre valeurs de croissance et les valeurs plus défensives arrive sur un extrême. C'est l'heure de revenir vers les valeurs technologiques.

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Vendredi 11 novembre 16h46 : retour de l'appétit pour le risque

Bonjour, comme le laissaient penser le graphe ci-dessus et le repli de l'inflation hier, les valeurs technologiques surperforment nettement aujourd'hui et cela devrait durer. Autres thématiques porteuses : l'immobilier, baisse des taux oblige, les valeurs massacrées lors des 3 premiers trimestres, les mid, les valeurs endettées, les valeurs sensibles à la Chine, dont le luxe bien sûr les et les matières premières. Bref, l'appétit pour le risque revient fort. En contrepartie, les valeurs défensives sont sévèrement arbitrées. Attention donc, il faut bien sélectionner ses titres.


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15 novembre 9h04 : résistances majeures en approche (DAX)

Bonjour, 

Valeurs défensives, de croissance, et cycliques se relaient pour porter les indices plus haut. Les actions semblent avoir tourné la page de l'inflation, ce que ne confirme pas le marché obligataire.

Vue la dynamique actuelle, les indices vont probablement rejoindre leurs résistances majeures. C'est là que tout se jouera. Voici la résistance majeure du DAX Je préparerai un article pour la fin de semaine qui recensera tous les forts obstacles graphiques sur les indices mondiaux.


15h23 : décorrélation Bund/Eurostoxx

Bonjour, 

Les prix à la production US confirment le CPI. Les marchés obligataires progressent, mais sans commune mesure avec les actions, qui sont beaucoup plus optimistes sur l'inflation que les marchés obligataires. Les deux ont été corrélés une grande partie de l'année mais le mois d'octobre a validé un découplage. Seul l'un des deux aura raison.



19h17 : MAJ décompte Nasdaq

Il y a une possibilité pour le rebond du Nasdaq soit fini. Mais nous pourrions aussi être dans une puissante 3 encore et non dans la 5.
Toutes les planètes sont loin d'être alignées. Mais certaines le sont. A suivre lors d'un article que je préparerai en fin de semaine.


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Mercredi 16 novembre 9h18 : beaucoup de cash dans le marché

Bonjour, dans le message ci-dessus, j'indique que certaines planètes sont alignées mais pas toutes. Les indicateurs de sentiment par exemple ne le sont pas. Et il faut qu'ils soient alignés avec l'analyse Elliottiste et graphique pour renforcer les convictions. Aux Etats-Unis, un large pessimisme domine il me semble, que l'on peut résumer dans ce graphique. Le niveau de Cash selon Bank Of America est haut, très haut. Il sera difficile de baisser durablement si les portefeuilles ne sont pas pleins.

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18 octobre 11h03 : Bund et propos de la FED

Bonjour, de manière assez contre-intuitive, les actions ont baissé hier alors que le marché obligataire montait assez nettement. Il faut dire que plusieurs banquiers centraux de la FED n'y sont pas allés de main morte. Je cite Raphael Bostic de la FED d'Atlanta : "la politique monétaire n'a jusqu'à présent pas entamé l'inflation". Mary Daly, plutôt colombe, a déclaré :"une pause dans le cycle de hausse n'est pas envisageable et ne faisait pas partie des discussions". Bref, des propos très faucons.

Aujourd'hui, jour d'inflation en Europe. Le chiffre sera très intéressant sachant que le cycle de resserrement monétaire est peu avancé. Le Bund franchira-t-il sa résistance ?

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Vendredi 18 novembre 17h12 : FMS Investors erratum

Bonjour, 

Erratum. Je suis en train de passer en revue les indicateurs de sentiment du marché et le 16 novembre, je vous ai posté un graphique des FMS investors. Je pensais y voir une vision du cash dans le marché mais ce n'est peut-être pas le cas. En effet, FMS signifie "Financial Management Systems", qui offre des services de recouvrement des revenus et d'intégrité des paiements aux agences gouvernementales. Bref, je ne suis pas sûr que les FMS investissent sur les marchés. En fait, je ne sais pas trop, j'ai quelques sources différentes. Ce pourrait être des gestionnaires de créances (ou de trésorerie ?) et les taux élevés doivent les inciter à la prudence.

Article prévu samedi ou dimanche. Bonne fin de journée.