lundi 3 avril 2023

Les indices restent puissants mais la participation est faible

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En complément de chaque article, je publie tous les jours des graphiques pour affiner l'analyse. Vous trouverez ces graphiques en bas de page.

Mercredi 5 avril 13h23 : du mieux sur le Dow Jones. 17h45 : double-creux sur T-Notes ? Jeudi 7 avril 13h13 : CAC et DAX sous leurs plus hauts. Mardi 11 avril 12h35 : CAC. 12h46 : chaîne d'approvisionnement. 12h58 : crédits depuis la faillite de SVB. 13h06 : paris baissiers sur les actions US. Mercredi 12 avril 22h55 : indécision sur les indices. Jeudi 13 avril 14h00 : le luxe en fête. 14h10 : CPI US. 14h15 : CACMid&Small. 22h30 : deuxième polarité effacée sur le Dow Jones. Vendredi 14 avril 15h17 : rachats d'actions US. 15h22 : participation US faible. 15h25 : Banques. 15h30 : encore un gap en Europe. 15h46 : les banques montent. Mardi 18 avril 12h40 : CACMid&Small. 12h45 : Mdax. Mercredi 19 avril 13h18 : indicateur de sentiment JP Morgan. 13h20 : JMP sondage n°2. 13h28 : une autre vision du AAII. 20h22 : réserves entreprises américaines. Jeudi 20 avril 11h30 : CAC et Tesla. Vendredi 21 avril 15h12 : Eurostoxx 50. Mardi 25 avril 11h20 : CAC et premiers résultats. 11h25 : CACMid&Small. 11h30 : indicateur de sentiment. Mercredi 26 avril 16h23 : banques européennes. 16h10 : petit tour d'horizon du net. 17h43 : sondage JP Morgan. Jeudi 27 avril 11h10 : AAII. 11h15 : Eurostoxx 50, déjà un support ? Vendredi 28 avril 14h04 : CAC et DAX. 14h18 : participation Nasdaq. 14h12 : equity put/call ratios. Mardi 2 mai 15h41 : IBEX et MIB. 17h30 : Nasdaq Composite.

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Bonjour,

Au premier trimestre, les grands indices mondiaux ont vaincu deux aléas majeurs : les incertitudes liées à une inflation tenace et les doutes issus du vacillement du secteur bancaire. Graphiquement, plus aucune trace de ces deux crises ne subsiste sur les prix, du moins sur les grands indices mondiaux, et c'est un élément positif pour les semaines et mois à venir.

Mais cette résilience ne s'est pas propagée aux indices mineurs de petites et moyennes capitalisations, et ce, pour deux raisons : 1) les entreprises de petite et moyenne taille ne disposent pas du même "pricing power" (comprenez cette capacité à imposer leur prix de vente) et 2) elles nécessitent un soutien bancaire pour leur développement, alors que les trésoreries des big cap évoluent souvent sur des niveaux records. 

Il en ressort un marché à deux vitesses, ce que l'on peut traduire par un faible appétit pour le risque. Voici quelques graphiques caractéristiques de cet état : 


Le Nasdaq 100 est au plus haut de l'année, tandis que le Nasdaq Composite est encore sous son sommet de début février. Pour retrouver trace d'une telle décorrélation (courbe du bas), il faut revenir à mars 2020, en pleine débandade liée au Covid. La surperformance du Nasdaq 100 est principalement lié au retour en grâce des GAFAM, c'est un positionnement défensif.

L'adavance / décline du Nasdaq, qui mesure la participation des valeurs à la hausse de l'indice, est également en berne. Seule une poignée de valeurs, à forte pondération, dicte la tendance. Les investisseurs ne s'aventurent pas sur les dossiers plus risqués.

Nasdaq en bleu, Advance/decline en rouge/mauve. Cliquez sur le graphe pour l'agrandir.

Ce constat se vérifie sur le Russel 2000, qui sous-performe nettement le S&P500 depuis la faillite de la SVB il y a quelques semaines.


En Europe aussi, l'appétit pour le risque est limité. Les investissements se portent sur les grands indices mais délaissent les indices mineurs. Le CACMid&Small est ainsi reparti en sous-performance face au CAC depuis mars. 


Même observation sur le MDax par rapport au DAX. Les grosses capitalisations surperforment les valeurs moyennes depuis la crise a qui secoué le secteur bancaire.


Cette concentration des hausses sur quelques valeurs se traduit aussi sur les secteurs. Depuis les premiers craquements observés sur le secteur bancaire le 10 mars, seuls quatre secteurs ont tiré leur épingle du jeu : la consommation discrétionnaire, en clair le luxe, la distribution, la tech et les services aux collectivités (utilities).

Les banques, l'automobile, les ressources de bases, la construction, les services financiers, l'industrie, l'assurance, le pétrole&gaz, l'immobilier ont par contre sous-performé. Enfin, la chimie, l'alimentation, la santé, les télécoms, le tourisme ont répliqué grossomodo l'Eurostoxx 50.

Bref, le marché a un positionnement très prudent. Il ne s'aventure pas sur les small&mid caps, les secteurs cycliques purs ou financiers, ce qui n'est pas commun pour un bull market.

Comment va évoluer le marché dans les semaines à venir ?

Il n'est pas possible d'anticiper le retour de l'appétit pour le risque. Il faudra traiter au signal. Par contre, il est possible à mon avis de prévoir les tendances des indices grâce à deux méthodes : le théorie de Dow et l'analyse contrarienne.

1) Théorie de Dow :

Sur l'Eurostoxx, les prix ont rebondi le 20 mars sur le support "inflation", thématique autrefois primordiale mais en voie d'effacement. On voit bien ici comment la psychologie de marché se traduit dans les cours par des points d'entrée pour les investisseurs. La résistance SVB a été franchie, de même que le dernier sommet. Nous sommes dans une "marée montante" où les sommets et les creux sont de plus en plus hauts. La tendance de fond est donc haussière. Et il est fort possible que lors d'un prochain pull-back, 4178 devienne support.


2) l'analyse contrarienne :

C'est LA thématique de 2023. A chaque article, elle constitue l'une des bases de ma conviction haussière. Le consensus est toujours aussi baissier, donc les cours vont continuer à monter selon moi. Voici quelques indicateurs de sentiments représentatifs :


Le AAII sonde les investisseurs particuliers américains. Ces derniers sont pessimistes et donc absents du marché depuis début 2022. C'est un record depuis... 1980.


Selon le ratio long/short de Goldman & Sachs, nous sommes plutôt sur des points d'entrée.

Selon Bank of America, le niveau de cash est très conservateur, similaire à ceux des situations de crises. 


Un autre indicateur de sentiment de Goldman & Sachs montre que nous entrons dans une zone d'achat pour les actions.


Enfin, Arbor Research montre que les investissements dans le monétaire atteint des records. C'est le signe d'un profond pessimisme du marché. Et donc un potentiel signal d'achat pour les actions pour le moyen terme.

3) L'analyse Elliottiste :

Et si, et si... Je vous livre mon analyse Elliottiste du S&P500, toujours à prendre avec précaution, car l'analyse Elliottiste est difficile et souvent invalidée.


CONCLUSION :

Les indices boursiers ont effacé graphiquement les deux derniers motifs de préoccupations de ce premier trimestre : une inflation tenace et une crise bancaire inattendue. Cette résilience face aux mauvaises nouvelles est de bon augure pour la suite. Mais ce marché haussier (+13,7 % pour l'Eurostoxx 50 en 2023, +6,7 % pour le S&P500, +15,7 % pour le Nasdaq Composite) se caractérise par un faible appétit pour le risque, ce qui n'est pas courant.

La hausse des indices majeurs, guidée par les grosses capitalisations et les secteurs conservateurs, va-t-elle se propager aux actifs plus risqués ou bien cette prudence est-elle le signe d'un marché en bout de course ?

Je penche pour la première hypothèse : la hausse des grands indices devrait finir par se communiquer au plus gros de la cote : les cycliques pures, les petites et moyennes capitalisations. Mais cela pourrait prendre du temps car l'épisode SVB va laisser des traces. La faillite retentissante de la 16ème banque américaine montre la fiabilité toute relative des organes de contrôle. En attendant le retour en grâce des actifs risqués, l'investissement doit rester sélectif et se concentrer principalement sur les valeurs "père de famille".


Avertissement :
Les analyses diffusées dans cet article sont à titre purement informatif et ne constituent ni une offre, ni un conseil pour les investisseurs. Il s'agit d'un avis personnel et la responsabilité de l'auteur ne saurait être retenue directement ou indirectement.



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Mardi 5 avril 13h23 : du mieux sur le Dow Jones.

Dans l'article, j'évoque une tendance haussière de fond sur les indices. En Europe, le doute est peu permis, par contre, aux Etats-Unis, la situation est plus poussive, particulièrement sur le Dow Jones. Cet indice était sous l'emprise de trois polarités baissières. : les volumes d'accumulation sur 31 685 points ont fait sauter la première d'entre elles (en gris). Nous sommes actuellement au contact de la seconde et une consolidation se dessine. Il reste du chemin avant de déborder la troisième à 34 331 points et de libérer la voie. 


17h45 : double-creux sur T-Notes ?

Le T-notes tente d'activer un double-creux en débordant la ligne de cou de la structure à 116,75. Les volumes, nourris sur les bas, accréditent cette hypothèse d'accumulation graphique. Si tel était le cas, la thématique de l'inflation disparaîtrait progressivement, au profit d'une autre préoccupation : le ralentissement économique. Voilà qui inquièterait encore les investisseurs. Et cela pourrait faire à nouveau monter les marchés d'un point de vue contrarien.


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Jeudi 7 avril 13h13 : CAC et DAX sous leurs plus hauts

Bonjour, 

CAC et DAX sont dans la même configuration. Ils sont positionnés sous leurs plus hauts historiques, pour le premier, annuels pour le second. Hier, les valeurs défensives étaient à l'honneur et les cycliques en souffrance, aujourd'hui, c'est plus partagé, les banques progressent. Mais l'appétit pour le risque est toujours très modéré, ce qui n'indique pas le franchissement immédiat des résistances. On pourrait donc consolider pendant encore plusieurs heures/jours.


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Mardi 11 avril 12h35 : CAC.

Bonjour, le CAC et le DAX sont au contact de leurs sommets ce matin, grâce à un gap. La résistance sera-t-elle franchie ce jour ? Quelle est la teneur du gap : commun ou accélérateur ? D'un côté, ce sont les cycliques qui dominent le palmarès, ce qui est bon signe, de l'autre, les volumes sont faibles, ce qui relativise. Bref, je ne sais pas si le franchissement est imminent ou pas. Au marché de nous montrer.


12h46 : chaîne d'approvisionnement.

Selon la FED de NY, la chaîne d'approvisionnement, qui avait été source d'inflation (pénurie d'offre) n'est plus un problème.


12h58 : crédits depuis la faillite de SVB

La FED avait déclaré que la faillite de SVB correspondait à un resserrement de 25 points de base. En effet, depuis SVB, les conditions d'octroi de crédits aux Etats-Unis se sont durcies. On peut penser que les indicateurs économiques et l'inflation vont ralentir dans les semaines à venir, et que le discours de la FED va progressivement s'infléchir. Comment va réagir le marché ? Elément de réponse dans l'indicateur de sentiment à venir.


13h06 : paris baissiers sur les actions US

Les paris baissiers des fonds spéculatifs sont trop élevés. Attention au contre-pied haussier.


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Mercredi 12 avril 22h55 : indécision sur les indices.

Bonsoir ,un peu moins d'inflation, un peu moins de croissance, tel semble être le sens de la statistique US du jour et des minutes de la FED en soirée. Les places américaines ont fini en repli, sur le CAC, on observe un doji pierre tombale, figure plutôt topish sur le très court terme. Mais les volumes sont très modérés, donc peu de risque de sommet durable. A noter aussi les résultats de LVMH qui pourraient soutenir le CAC. Bref, beaucoup d'éléments contradictoires et il est selon moi difficile de prévoir le court terme (comblement des gaps peut-être ?). A moyen terme, la tendance reste bien orientée.


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Jeudi 13 avril 14h00 : le luxe en fête

Bonjour, les indices européens montent aujourd'hui, portés par le secteur du luxe, galvanisé par les résultats de LVMH. Le luxe pèse beaucoup dans le CAC, ce qui lui vaut cette surperformance aujourd'hui. Les volumes sont modérés, donc pas vraiment de signe de sommet local en vue.



14h10 : CPI US

Voici la décomposition du CPI US paru hier. L'énergie a désormais une contribution négative. Le problème, c'est les services avec 4 points d'inflation désormais. Les entreprises vont à mon avis devoir rogner sur leurs marges, au plus haut historique, pour ne pas voir leurs volumes de ventes chuter. En France, la grande distribution a vu ses volumes reculer de -10 %, et on parle de besoins primaires (!). Donc l'inflation devrait poursuivre son recul à mon avis mais le processus pourrait durer des mois.




14h15 : CACMid&Small

Toujours pas d'appétit pour le risque pour les petits dossiers. Les flux privilégient toujours les grosses capitalisations. Peut-être que le débordement de 14 331 sur l'indice changera la donne, nous verrons.


22h30 : deuxième polarité effacée sur le Dow Jones

Le choc baissier lié à la faillite de SVB est à présent effacé sur le Dow Jones. C'est très bon signe. Il reste à effacer la résistance à 34 331 pour libérer l'indice de sa consolidation.


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Vendredi 14 avril 15h17 : rachats d'actions US.

Bonjour, 

Les rachats d'actions américains vont soutenir les cours encore cette année. Ils sont au plus haut historique.



15h22 : participation US faible

Comme en Europe, la participation est faible aux Etats-Unis. Pour aller plus haut, il faudra résoudre tôt ou tard ce problème.



15h25 : Banques 

On voit à nouveau fleurir depuis la faillite de SVB des vidéos et articles assez racoleurs. Cela colle bien à l'ambiance générale, profondément pessimiste. Quand le quidam voit tout en rouge, les cours montent de manière générale.




15h30 : encore un gap en Europe

Le CAC ouvre un troisième gap. Les cours sont en inertie, c'est-à-dire dans un tendance haussière lente mais constante et accompagnée de volumes modérées. Impossible de trouver le sommet dans ce type de configuration. Mais si consolidation il y a, il faudra acheter les supports.



15h46 : les banques montent

Le secteur bancaire européen monte dans le sillage des premiers résultats des banques américaines ce jour. Il manque le franchissement de 108,45 point (le 61,8 %, dernier ratio de retracement majeur) pour effacer le choc de la faillite de SVB.


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Mardi 18 avril 12h40 : CACMid&Small

Bonjour, le CACMid&Small est au contact de la résistance "SVB" à 14 438 points. C'est une polarité importante car cette frontière représente l'appétit pour le risque pour les valeurs moyennes. En-dessous, l'appétit est neutre à négatif, au-dessus, il est neutre à positif. A suivre attentivement.


12h45 : Mdax.

Constat quasi-identique sur le MDAX.


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Mercredi 19 avril 13h18 : indicateur de sentiment JP Morgan.

Les indices sont au plus haut de l'année pour la plupart et les portefeuilles regorgent toujours de Cash comme le montre le sondage de JP Morgan. C'est évidemment positif à moyen terme pour les actions.



13h20 : JMP sondage n°2

Et plus ca monte, moins les investisseurs veulent y aller. Le pessimisme grandit toujours. Donc ca a de fortes chances de monter à MT/LT d'un point de vue contrarien. Précision : cela ne garantit pas contre une baisse à court terme, mais cela signifie qu'il faudra acheter les replis.


13h28 : une autre vision du AAII

Je vous parle souvent du AAII, sondage auprès des investisseurs américains particuliers. Ces derniers sont absents du marché depuis plus d'un an à présent, ce qui ne s'est jamais vu dans une telle proportion depuis plus de 30 ans. Les particuliers constituent un indicateur contrarien, comme le montre le graphique ci-dessous, donc on peut être confiant sur les indices à LT.



20h22 : réserves entreprises américaines.

En écho à nos échanges (commentaires en bas de l'article), voici le graphique des bénéfices non distribués des entreprises américaines (réserves en comptabilité). Le niveau est très élevé. C'est à mettre en relation avec les marges des entreprises, qui ont doublé à peu près sur le même laps de temps.



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Jeudi 20 avril 11h30 : CAC et Tesla.

Bonjour, a priori, pas trop de lien entre le CAC et Tesla. Sauf que Tesla a fait une annonce hier de baisse des prix qui pèse ce matin sur le secteur automobile en Europe, ce qui affecte les indices. Nous en revenons à l'étude de la BCE dont je vous avais parlé. Les big caps ont utilisé l'inflation pour hausser leurs marges, c'est le fameux pricing power, cette capacité à dicter son prix de vente. Le secteur auto, dont les volumes baissent depuis des années, a largement profité de ce processus. Mais ce processus a des limites : le pouvoir d'achat des consommateurs, largement rogné par l'inflation. La consommation primaire (alimentation notamment) a par exemple baissé de -10 % en volume, ce n'est pas rien. La consommation secondaire, ou besoins d'appartenance, va également finir par souffrir. La communication de Tesla entre dans ce champ : les volumes baissent trop, donc, pour stimuler la demande, l'entreprise baisse ses prix. Les prix et les marges vont donc baisser probablement partout, ou sinon les ventes vont trop reculer. C'est une bonne nouvelle pour les consommateurs, c'est une meilleure répartition des richesses.

Sur le CAC, et si les annonces de ce type se multiplient (nous verrons), le CAC pourrait consolider. Pas d'inquiétude sur la tendance de fond, qui reste haussière.


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Vendredi 21 avril 15h12 : Eurostoxx 50

Bonjour, indices à l'arrêt depuis quelques jours, les investisseurs scrutent les résultats. La consolidation se déroule à plat, c'est un signe de force. Le consensus reste toujours aussi négatif, où que l'on regarde. Seul bémol : les investissements se portent prioritairement sur les actifs conservateurs : grosses cap et défensives.  Les cycliques pures et les small&mid caps sont toujours à l'écart d'une partie de la hausse. Il faut donc rester sélectif.


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Mardi 25 avril 11h20 : CAC et premiers résultats.

Bonjour, cette semaine va être marquée par de nombreuses publications du T1 2023. Pour l'instant, on s'oriente vers un schéma déjà observé lors des publications annuelles 2022 : des volumes de vente plutôt en berme, mais des CA plus ou moins en hausse selon la taille des entreprises et leur capacité à répercuter l'inflation ou pas. 

Le CAC a marqué un record hier, il consolide aujourd'hui. Attention, les dividendes ne sont pas retraités sur l'indice français (contrairement au DAX).


11h25 : CACMid&Small

Illustration des propos tenus plus hauts, les investisseurs se concentrent toujours sur les grosses capitalisations. Les mid&small sont toujours délaissées comme le montre le graphique ci-dessous. Nous sommes dans un bull market (sur les grands indices) sans appétit pour le risque, c'est une situation rare.


11h30 : indicateur de sentiment.

Bank Of America mesure le sentiment de marché de ses clients et, sans surprise, le pessimisme est très ancré. C'est cela qui naturellement crée ce bull market sur les grands indices, surtout européens. Aucune raison de croire que cela va changer.



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Mercredi 26 avril 16h23 : banques européennes.

Bonjour, 

Le secteur bancaire refait parler de lui aux Etats-Unis avec la chute de First Republic. Les CDS progressent assez fortement, il faudra obligatoirement que le secteur, très fragmenté (et donc spécialisé) outre-Atlantique, se concentre, comme en Europe.

En Europe justement, le secteur a rebondi au-delà de 61,8 % de retracement de la chute de mars. Le rebond n'a pas tenu mais la configuration n'est pas baissière. Elle est peut-être encore haussière avec le support majeur à 95,54 et la MM150, ascendante, l'avenir nous le dira.



16h31 : petit tour d'horizon du net.

Qu'il est confortable d'être baissier. Si la bourse allait où le souhaite le consensus, tout le monde gagnerait en bourse. La réalité est toute autre : une très large majorité des particuliers perd en bourse et très peu de gérants réussissent à surperformer les indices. Voilà un petit tour d'horizon de quelques sites boursiers, qui traduisent bien le consensus "bear" qui règne dans les esprits :






Les analyses sont souvent très justes, je n'ai rien à redire sur les arguments économiques. Mais la bourse répond davantage selon moi à une logique de flux qu'à une logique d'analyse.


17h43 : sondage JP Morgan.

Selon un sondage de JP Morgan, une majorité des répondants pense que le S&P 500 sera à 3500 d'ici la fin de l'année (il est 4080 actuellement). Seuls 5,5 % pensent que le marché montera au delà des niveaux actuels. Que pensez-vous qu'il se passera ? ;)


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Jeudi 27 avril 11h10 : AAII.

Les pros sont (très) pessimistes (cf : sondage JP Morgan), les particuliers aussi. Le AAII le montre de manière récurrente depuis un an et demi. C'est la première fois depuis 40 ans que ce sondage existe que la participation des particuliers est aussi faible aux Etats-Unis. Dans ces conditions, il ne faudra pas s'étonner que ca monte.



11h15 : Eurostoxx 50, déjà un support ?

L'Eurostoxx 50 rebondit ce matin sur un support. Difficile de dire s'il s'agit du support qui va immédiatement porter les cours vers de nouveaux sommets annuels. Mais ce pourrait être le support qui stabilise les prix à court terme après deux séances de repli.


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Vendredi 28 avril 14h04 : CAC et DAX.

Bonjour, après l'Eurostoxx hier, CAC et DAX semblent délimiter des supports aujourd'hui. Le DAX dessine également une résistance. La polarité des supports n'est pas encore très marquée, il est donc difficile de dire si le marché va consolider à plat ou bien poursuivre son érosion. 

Du côté de la structure interne du marché, il ne varie pas. La participation reste modeste (graphe à venir). Du côté des indicateurs de sentiment, toujours ce puissant pessimisme qui protège le marché à moyen terme de toute correction durable (graphe à venir).



Cliquez sur les graphes pour les agrandir.

14h08 : participation Nasdaq

Toujours cette faible participation. La hausse est menée essentiellement par les grosses capitalisations. Les résultats des GAFAM, appréciés des investisseurs, continuent d'aspirer les liquidités.


14h12 : equity put/call ratios.

L'EPCR reste positionné sur des niveaux élevés, signe d'un marché couvert et donc pessimiste. Pour information, un pic d'optimisme est observé lorsque l'EPCR se situe à 0,40/0,45 environ pendant plusieurs jours.


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Mardi 2 mai 15h41 : IBEX et MIB.

Bonjour, les indices européens consolident aujourd'hui. Selon leur composition, ils sont plus au moins forts. Le DAX par exemple a inscrit ce matin un nouveau plus haut annuel. Au sud, l'IBEX et le MIB sont plus faibles. Ils se replient depuis deux semaines à présent sous le record de l'année. Les niveaux sont clairs, on va les surveiller.


Cliquez sur les graphes pour les agrandir.

17h30 : Nasdaq Composite.

Solide résistance sur le Nasdaq Composite. La prudence s'impose sous ce niveau.




11 commentaires:

  1. Bonjour Parthénon, Peux-tu rapidement nous expliquer ce concept de polarité ? J'en comprends que si un évènement déclencheur intervient, le cours de cet évènement devient une résistance "naturelle". Et que la polarité associée témoigne de la digestion ou non de même évènement. Est-ce bien cela ?
    Peut-être faudra-t-il distinguer la polarité SVB rattaché à l'index bancaire en général, et plus encore à celui US, directement lié à l'évènement source ?
    Bien à toi,

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  2. Moi à nouveau...
    Le pessimisme ambiant ne semble pas refluer. Ce jour sur Investing
    https://fr.investing.com/news/stock-market-news/la-hausse-des-bourses-na-vraiment-aucun-sens-vendez-des-maintenant-analyste-2168769

    Début de l'article: " S’ajoutant au chœur des analystes qui alertent sur une possible chute des bourses après les gains du début d’année, le stratège en chef de FS Investments..."

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  3. Bonjour Bernard, tu as bien exprimé le concept de polarité : source, digestion, ce sont les bons mots. C'est un niveau graphique lié à un évènement fondamental. Pour les grosses caps, le niveau a été largement franchi, car elles ne sont pas impactées par le resserrement des conditions de crédit induit par la faillite de SVB. Leurs trésoreries sont en effet à l'abri du besoin. Par contre, pour les small&mid cap, plus dépendantes des banques pour financer leur développement, le constat du marché est pour l'instant différent car les indices mid&small sont encore sous les résistances.

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    1. Ce qui m’étonne dans ce segment small caps (que je connais assez bien pour y investir une assez grande part de mon PF via les fonds d’Independance AM), c’est que les valeurs non endettées et peu / pas exposées à ce risque de crédit baissent indistinctement. Le marché fait un amalgame entre small et risque, qui me semble pour bonne partie irrationnel.
      Si les smalls souffrent par nature d’une faible liquidité, ce qui pese sur la volatilité en période de stress, elles ne sont pas par nature plus risquées que les grandes caps (sur le fondamental)
      Je me trompe ?

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    2. Non, tu ne te trompes pas. Le marché, dès qu'il perçoit un risque, arbitre. Et il est clair que tout le secteur des small&mid subit des arbitrages défavorables.

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  4. Il est puissant ton article. Souvenez-vous : la majorité des investisseurs anticipait une baisse des bourses en 2023. Résultat : +15 % en Europe, +8 % aux Etats-Unis. J'ai d'autres indicateurs de sentiments que je vous montrerai demain.

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  5. Tu mentionnes dans ton billet que les small / mid ont plus besoin de recourir au crédit pour financer leur Dvt, que les grandes caps aux trésoreries actuellement (souvent) pléthoriques.
    Est-ce un constat ponctuel et étayé ?
    Il y a certes plus de croissance de CA en moyenne dans les small que les grandes - question de bon sens, mais cela se traduit il forcément par un endettement supérieur ?
    La encore, il faut certainement distinguer valeurs de croissance et PME/ETI typées value (forte rentabilité et ROCE élevé)

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  6. Question 1 : est-ce un constat ponctuel ou étayé ? Je vais remettre un graphique des profits non distribués dans les entreprises américaines. Les profits non distribués, ce sont comptablement les réserves, qui elles mêmes sont constituées en partie de la trésorerie dégagée par l'entreprise sur l'exercice. Le graphique est assez parlant mais ne fait pas la distinction entre petite et grosse capitalisation. Reste que la formule ("les entreprises de petite taille sont davantage dépendantes des banques que les big caps pour leur développement") enfonce une porte ouverte. C'est en soit logique puisque 1) la taille de l'entreprise grossit ou diminue avec sa part de marché 2) les grosses cap sont sorties gagnantes de l'épisode inflationniste comme l'ont montré deux études (dont une de la BCE, je vous en avais parlé). Grâce à leur pricing power, elles ont augmenté leurs marges, donc leur trésorerie. Parfois, leur volume ont baissé (ex Saint Gobain, Total...) mais leur CA s'est très bien comporté, hausse des prix oblige 3) les conditions de crédit se sont resserrées depuis plusieurs mois avec la hausse des taux et ce sont toujours les modèles économiques les plus fragiles qui trinquent.
    Question 2 : "Il y a certes plus de croissance de CA en moyenne dans les small que les grandes". Et bien, justement, l'inflation a rebattu un peu les cartes. Avec le choc inflationniste, globalement, il n'a pas été rare de voir les volumes de ventes des entreprises, petites ou grosses, baisser. Après, le CA peut malgré tout augmenter comme j'en ai parlé avec Saint-Gobain ou Total. Comme ils sont leaders dans leur marché, ils peuvent dicter les prix. D'une manière générale, c'est moins vrai pour les PME. D'où, ce rush sur les big caps.
    Question 3 : cela se traduit il forcément par un endettement supérieur ? Je ne sais pas. Mais le recours à l'emprunt est actuellement plus compliqué avec les taux élevés pour les PME que pour les big caps (pour les raisons de marges et pricing power évoquées plus haut). Et la faillite de SVB a accéléré ce processus. Les banques sont tout simplement moins prêteuses. D'où à mon avis la sous-performance des small&mid caps.
    Voilà mon sentiment, j'espère avoir été clair.

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    1. Bonjour Parthénon, Et merci pour tes réponses très détaillées. Je suis moins même un peu biaisé car très exposé de par mon activité pro (conseil asset management) à cette part de la quote que sont les ETI leader, peu endettées, très rentables et le souvent familiales. Mais ce n'est évidemment pas une généralité, loin de là.

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  7. Bravo pour ce travail.

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