vendredi 6 janvier 2023

Les voyants boursiers passent au vert en Europe à moyen terme

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En complément de chaque article, je publie tous les jours des graphiques pour affiner l'analyse. Vous trouverez ces graphiques en bas de page.

Samedi 7 janvier 19h13 : insider US. Lundi 9 janvier 9h52 : record sur le Footsie ? 11h10 : signal sur le Dow Jones 12h05 : signal sur la construction. Mardi 10 janvier 10h47 : gap hebdomadaire en Europe. Mercredi 11 janvier 10h15 : put/call ratio et prévisions de résultat. 13h17 : DAX horaire en inertie haussière. 18h22 : signal sur le cuivre. Jeudi 12 janvier 14h53 : inflation US, réaction indices. 15h35 : large trader call buying. Vendredi 13 janvier 11h30 : T-notes sur un point clé. 17h10 : AAII. Lundi 16 janvier 10h25 : nouvel indicateur contrarien. Mardi 17 janvier 12h18 : Dax horaire. Mercredi 18 janvier 13h02 : secteur industriel. 13h30 : MDax vs DAX. Jeudi 19 janvier 8h47 : signal haussier sur le T-Notes. 10h40 : analyse DAX journalier. 10h45 : Put/call. Dimanche 22 janvier 20h43 : niveau de Cash. 20h52 : Shorts selon Goldman & Sachs. 20h58 : exposition Gamma. Lundi 23 janvier 10h26 : état des lieux des bourses mondiales. 11h57 : IBEX précurseur. 14h06 : les MP ne connaissent pas la crise. Mardi 24 janvier 12h57 : position des Hedge Funds. Mercredi 25 janvier 13h42 : DAX en conso. 17h06 : Russell 3000. 19h52 : Tête et épaules inversée sur MSFT ? Jeudi 26 janvier 8h42 : AAII. 11h55 : IBEX toujours précurseur.

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Bonjour,

Lors de mon dernier article intitulé "forces et faiblesses des indices à l'aube de 2023" du 20 décembre, je faisais le point sur l'analyse graphique, l'analyse contrarienne et le marché obligataire, reflet de l'inflation qui impacte tant les marchés.

Je repasse en revue ces trois champs d'analyse et je rajoute quelques éléments concernant l'appétit pour le risque. 


1) Analyse graphique :

Le 13 décembre, les indices européens butaient sévèrement sur des niveaux majeurs, dont la cassure fin février 2022 avait signé l'entrée en bear market des marchés financiers. 

Après un recul de 6-7% sous ces puissantes résistances psychologiques, les prix sont revenus à leur contact à l'issue d'une première semaine de l'année très dynamique. Certains indices européens ont dépassé ces obstacles graphiques franchement comme le MIB ou l'IBEX, d'autres à la marge comme le CAC, d'autres comme le DAX ou le Stoxx 600 sont encore légèrement en dessous. 

Le CAC a franchi sa résistance majeure en clôture vendredi 6 janvier.

Logiquement, les indices européens devraient se synchroniser à la hausse au fur et à mesure d'une plus grande participation des secteurs. Les valeurs financières ont porté les indices lors de la première semaine de l'année, les autres secteurs vont probablement suivre, à l'image des produits de consommation (dont le luxe) et de l'automobile qui ont délivré un signal haussier vendredi soir en clôture.



On observera les autres secteurs cycliques pour les jours à venir : Industrie, Construction, Médias... Ceux-ci sont encore sous les résistances. Leur franchissement est l'hypothèse privilégiée.



Et le S&P500 ? Il végète et sous-performe les indices européens. Il est en effet handicapé par ce qui faisait autrefois sa force : les GAFAM et plus largement les valeurs technologiques. De dopant, les GAFAM sont devenus un lest qui pèse sur les indices américains de par leur extrême pondération. Au sein du S&P500, 4 GAFAM trustent les premières lignes et représentent 11,5 %. Le Dow Jones Industrial, 30 valeurs, est moins impacté. Il ne compte qu'Apple et Microsoft en son sein, qui pèsent "seulement" 7,57 %.

L'Europe est elle composée en grande majorité de valeurs industrielles, financières, cycliques... C'est une sorte de revanche pour l'éternel marché suiveur qu'est l'Europe.


2) Analyse contrarienne :

L'ambiance n'a pas changé, on observe depuis des semaines des forts taux de couverture et des sondages d'opinion très pessimistes, parfois autant que lors des dernières grandes crises de 2000 et 2009. Ces indicateurs contrariens sont très positifs pour les actions à moyen terme. 




L'indicateur ci-dessous traduit un taux de couverture hors-norme mais il est à remettre en perspective car sa composition a varié. Les put ont nettement baissé en maturité, ce qui statistiquement, gonfle le ratio. Il n'empêche que le niveau atteint est stratosphérique.


Sur la AAII américain, sondage auprès des investisseurs particuliers, le sentiment haussier est sous sa moyenne historique depuis 53 semaines. Du jamais vu depuis les années 1980.


Et souvenez-vous de cet incroyable sondage paru au moins de décembre : 



3) Analyse intra et inter-marchés : l'obligataire

Le début d'année a dévoilé deux chiffres d'inflation encourageants, en France et en Allemagne. La hausse des salaires s'est modérée aux Etats-Unis, selon le rapport de l'emploi paru vendredi 6 janvier. Le Bund réagit favorablement à ces statistiques après avoir inscrit en fin d'année un plus bas de 7 ans.

Regardons à présent le Bund en données hebdomadaires.

Cliquez sur le graphe pour l'agrandir.

Tout d'abord, vous observerez que la hausse du marché obligataire, c'est-à-dire la baisse des rendements, apparue en 2008 après la crise des Subprimes, a coïncidé avec une appréciation spectaculaire des actions. Le signal début 2022 d'hyperinflation, et donc de restriction des politiques monétaires, a valu un repli marqué des actions et des obligations.

Le repli a retracé 38 % de la hausse 2008/2021. Le MACD dévoile une divergence et une survente majeure. Hypothèse graphique qui tient la corde statistiquement : les prix pourraient rebondir vers la MM150 ou bien se stabiliser pendant plusieurs mois afin de purger la survente.

Regardez à présent l'évolution comparée du DAX et du BUND. Ils ont bougé de concert une bonne partie de l'année 2022 mais le dernier trimestre montre une réelle résilience des actions face à l'inflation. Si les obligations se raffermissent, les indices boursiers devraient profiter de l'aubaine.


Cette résilience des actions est surement à mettre en lien avec le net reflux des prix du gaz, revenus à des niveaux modérés. 



4) Analyse de l'appétit pour le risque :

Le premier indice à avoir dépassé le fameux niveau du 13 décembre est le CACMid&Small, suivi le mercredi 4 janvier par le Mdax, l'indice des valeurs moyennes allemand. Si ces deux indices sont en avance sur les indices regroupant les grosses capitalisations, cela indique un regain de l'appétit pour le risque. Pourquoi ? Car les mids&Small sont moins liquides et considérées comme plus fragiles en période d'incertitude économique.

FR signifie force relative.



CONCLUSION :

Lors des précédents articles, l'analyse graphique, l'analyse contrarienne et l'analyse inter-marché (l'obligataire et l'appétit pour le risque principalement) n'étaient pas alignées, ce qui ne permettait pas d'être affirmatif sur la tendance à venir à moyen terme (3 mois).

C'est désormais chose faite. Les résistances majeures ont été dépassées en Europe, le sentiment des investisseurs est négatif, le marché obligataire montre des signes de rebond ou de stabilisation et l'appétit pour le risque fait son retour.

La conjonction de ces éléments devrait nous valoir un hausse des actions à moyen terme. L'objectif naturel est un retour par exemple sur le CAC au plus historique de janvier 2022 soit un minimum de +8 %.


Avertissement :
Les analyses diffusées dans cet article sont à titre purement informatif et ne constituent ni une offre, ni un conseil pour les investisseurs. Il s'agit d'un avis personnel et la responsabilité de l'auteur ne saurait être retenue directement ou indirectement.

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Samedi 7 janvier 19h01 : insider US

Bonjour, voici un autre indicateur de sentiment trouvé sur la toile. Là encore, il coincide avec une hausse des actions.


Insider = initié. Un « initié » est un dirigeant, un administrateur, un actionnaire à 10 % et toute personne qui détient des informations privilégiées en raison de sa relation avec la Société ou avec un dirigeant, un administrateur ou un actionnaire principal de la Société.

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Lundi 9 janvier 9h52 : record sur le Footsie

Bonjour, l'indice anglais a inscrit vendredi un nouveau record historique. Il nous montre probablement la voie.

11h05 : signal sur le Dow Jones

Après vérification, il semblerait que Pro-realtime ait mal fait le Roll sur le Futur du Footsie. Et du coup, on me signale que l'indice anglais n'a pas fait de record... Je vais vérifier ça.

Sur le Dow Jones et après deux semaines de congestion, les prix ont délivré un signal haussier. Le Dow Jones est le plus proche par sa composition et son allure des indices Européens.


12h05 : signal sur la construction

La participation des secteurs devient plus importante. Le secteur de la construction franchit à son tour sa résistance majeure.


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Mardi 10 janvier 10h47 : gap hebdomadaire en Europe

Bonjour, des gaps hebdomadaires ont été ouverts sur plusieurs indices en Europe. Le marché pourrait être tenté de les combler alors que la saison des résultats commence vendredi aux Etats-Unis. Si tel était le cas, cela nous voudrait quelques heures/jours de consolidation avant de repartir à la hausse.

Sur le DAX, le gap hebdo se situe à 14610 points.


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Mercredi 11 janvier 10h15 : put/call ratio et prévisions de résultat

Bonjour, les put/call ratios sont toujours à des niveaux stratosphériques, même s'il faut atténuer la lecture de cet indicateur à cause de la maturité des put qui semble-t-il a largement diminué ces derniers mois. Quoiqu'il en soit, le marché est couvert en lien avec des anticipations "bearish" sur les résultats (second graphique).

Si les résultats sont effectivement décevants, ce sera un non-évènement car le marché est préparé (il y aura juste une réaction épidermique sans lendemain). Si les résultats sont bons, la hausse sera au rendez-vous. Dans les deux cas, je ne vois pas de catalyseur baissier au niveau micro, bien au contraire...



13h17 : DAX horaire en inertie haussière

L'analyse contrarienne joue à plein, les marchés sont trop puissants actuellement pour rendre le moindre point. Le gap hebdomadaire est resté ouvert et le DAX s'offre le luxe d'ouvrir un gap journalier de quelques points ce matin, puis d'accélérer. Les bougies sont vertes en grande majorité, l'inertie s'installe, typique des bull markets. C'est peut-être un canal qui guide les cours sur l'indice allemand. A suivre.


18h22 : signal sur le cuivre 

Le cuivre est la matière première qui reflète le mieux l'état de l'économie. Le cuivre a franchi un début d'année un seuil clé. La tendance devient positive, comme les marchés. 


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Jeudi 12 janvier 14h53 : inflation US, réaction indices

Bonjour, l'inflation US ressort confirme avec les anticipations. Un peu de volatilité apparaît sur les indices, sans dommage. La tendance haussière peut se poursuivre, comme sur le DAX.


15h35 : large trader call buying

Encore un indicateur contrarien sans beaucoup d'ambiguïté.

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Vendredi 13 janvier 11h30 : T-notes sur un point clé.

Bonjour, l'inertie haussière se poursuit sur les marchés. La stat d'inflation d'hier a été bien digérée, avec une nette détente sur les rendements. Le T-Notes se cale sous la résistance, renforcée par la MM150. Le franchissement de ce seuil serait permettrait aux actions de poursuivre leur rallye.


17h10 : AAII

Le sentiment haussier est sous sa moyenne pour la 54ème semaine consécutive. Toujours du jamais vu depuis 40 ans.


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Lundi 16 janvier 10h25 : nouvel indicateur contrarien 

Bonjour, voici un autre indicateur contrarien, qui compile le AAII et le II pour Investors Intelligence (c'est un indicateur payant). Il reflète ce que nous disent tous les indicateurs qui étudient le comportement : le sentiment est assez profondément baissier, il faut donc acheter.

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Mardi 17 janvier 12h18 : Dax horaire

Bonjour, le DAX sort de son canal mais 1- la pente était intenable (trop raide) et 2- la sortie se fait sans intensité. On se dirige probablement vers une consolidation à plat ou légèrement descendante vers le rectangle vert. L'ouverture de la saison des résultats va surement nous valoir un peu d'attentisme et le stock picking va prendre le relais. Vu la participation totale des secteurs, le marché va rester fort à mon avis.


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Mercredi 18 janvier 13h02 : secteur industriel.

Bonjour, le marché ne baisse pas parce que de nouveaux relais apparaissent tous les jours. Le Luxe faisait monter le CAC hier ? Il consolide aujourd'hui avec les résultats un peu juste de Richemont mais l'aéronautique prend la suite. 

La participation des secteurs cycliques (ex industrie ci-dessous), financiers et de croissance est totale. Bref, le marché est très sain, avec en corolaire une sous-performance des secteurs défensifs. C'est un classique dans les bull markets.


13h30 : MDax vs DAX

Dans l'article, j'évoquais l'appétit pour le risque et notamment le MDAX contre le DAX. La surperformance du premier face au second s'est confirmée, signe d'un marché sain.

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Jeudi 19 janvier 8h47 : signal haussier sur le T-Notes.

Bonjour, pour la première fois depuis un an, le marché obligataire américain franchit une résistance. Le PPI est ressorti nettement sous les attentes et la thématique de l'inflation va progressivement s'estomper au profit.... de la croissance. Atterrissage en douceur ou plus sévère ?


10h40 : analyse DAX journalier

Le DAX (et l'Europe) "gappe" à la baisse ce matin après le retournement des indices américains hier soir. Il s'agit de la première consolidation depuis le début de l'année. Rien de grave à mon avis, plutôt une opportunité d'entrer sur le marché, car plus le marché est fort, plus il est difficile à retourner.


10h45 : Put/call

L'inquiétude revient très vite. A présent, c'est la croissance qui inquiète. Mais avec le plein emploi, peu de risque de recession profonde. Absent demain, bonne fin de semaine à toutes et tous.

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Dimanche 22 janvier 20h43 : niveau de Cash

Bonsoir, le niveau de cash (indicateur contrarien) mesuré par Bank Of America avait atteint un plus haut de presque 20 ans en octobre 2022. Il est légèrement redescendu depuis avec la hausse des marchés et devrait revenir à terme vers le second trait rouge. Cela conforte l'orientation haussière des actions pour les semaines et mois à venir.


20h52 : Shorts selon Goldman & Sachs

Goldman & Sachs mesure un "taux de short" dans le marché. On observe un pic en janvier après quelques mois équilibrés. Cet indicateur n'est pas majeur mais les shorts prennent le risque d'un squeeze si les marchés continuent de monter. En tout cas, plus il y a de shorts dans le marché, plus c'est favorable aux haussiers.



20h58 : exposition Gamma

Le Gamma mesure l'exposition des opérateurs sur le marché des options. C'est également un indicateur contrarien. Il fonctionne bien comme le montre le graphique ci-dessous. Là encore, il milite pour une hausse des actions.


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Lundi 23 janvier 10h26 : état des lieux des bourses mondiales.

Bonjour, voici un graphique trouvé sur la toile qui compare les bourses et zones économiques mondiales. Une fois n'est pas coutume, les Etats-Unis ne sont pas leaders (!). Je pense qu'ils ne vont pas tarder à suivre le mouvement mondial.


11h57 : IBEX précurseur.

L'indice espagnol, assez fortement pondéré en banques et en énergie, a été le premier en début d'année à dépasser le sommet de décembre. Il est aussi le premier à effacer la forte baisse de jeudi dernier. Les autres indices devraient suivre.


14h06 : les matières premières (MP) ne connaissent pas la crise.

Jeudi, les marchés ont corrigé alors que les spéculations sur un hard landing refaisaient surface. Les MP, cuivre et pétrole, nous racontent une autre histoire. Ils font des plus hauts de 6-7 semaines.

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Mardi 24 janvier 12h57 : position des Hedge Funds

Bonjour, voici les positions des hedges funds sur le S&P500. La hausse du marché de ces dernières semaines n'a pas fait varié leurs positions... qui vont devenir de plus en plus inconfortables si le marché monte. Squeeze à venir ?


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Mercredi 25 janvier 13h42 : DAX en conso

Bonjour, les indices européens consolident à plat. En toute logique, on devrait s'extraire par le haut de cette consolidation, dans un timing indécis. Les premiers résultats tombent et les investisseurs hésitent à l'image de Microsoft. La patience s'impose.


17h06 : Russell 3000

Les indices européens attendent probablement un signal haussier aux USA avant de sortir par le haut de leur consolidation. Pour l'instant, Wall Street patiente sous les résistances, à l'image du Russel 3000, bloqué par une oblique.


19h52 : Tête et épaules inversée sur MSFT ?

Il y a de l'émotion pour cette première semaine intense de résultats. Mais passée la première réaction épidermique, le marché pourrait n'avoir d'autre choix que d'acheter, toujours à cause des indicateurs de sentiment (cf. graphes plus haut). Microsoft dessinerait-elle une tête et épaules inversée ? Si tel était le cas, cela confirmerait qu'il faut acheter les creux du marché.


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Jeudi 26 janvier 8h42 : AAII

Bonjour, le sentiment haussier est sous sa moyenne pour la 55ème semaine consécutive. Toujours du jamais vu depuis 40 ans. Il remonte un peu depuis quelques semaines.


11h55 : IBEX toujours précurseur.

L'IBEX (indice espagnol) avait été le premier à franchir les sommets de décembre 2022, le premier à effacer la baisse éclair du jeudi 19 janvier, il est le premier à inscrire (avec gap) un nouveau record annuel. Les autres indices devraient suivre.



15 commentaires:

  1. Une question bête: comment se fait-il que les vrais pros, qui eux devraient connaître l’influence de la psychologie, soient eux à contre-courant, alors qu’il est avéré que le marché ne va jamais là où penche la majorité, aujourd’hui massivement bear ?

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  2. Bonjour Bernard, je pense que l'analyse comportementale est assez peu utilisée dans les salles de marché. Lorsque j'écoute les analystes en interview, il n'y a jamais de référence à toute autre forme d'analyse que les fondamentaux. L'analyse fonda (comme l'analyse graphique d'ailleurs), parfois ca marche parfois ca marche pas. Là, très clairement, et à la surprise générale, on a un gros signal d'achat sur les marchés et les gérants vont courir après le papier.

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  3. Je te rejoins. Le sentiment est certainement perçu comme moins noble et surtout tangible que le fondamental, alors que pour autant, à CT, il pèse très lourd dans les flux de marché.
    Il y a trop d'ingénieurs (et d'hommes ?) sur les marchés, pas assez de psychologues (et de femmes ?)

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  4. Effectivement. les gérants ont succombé à l'instinct grégaire. Il faut dire qu'ils sont par essence conservateurs. Ils doivent répliquer les indices. Et pour leur défense, ils conduisent des paquebots quand nous, particuliers, pilotons des zodiacs. Mais là, tout de même, c'était gros.

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  5. Bonjour,

    Comment expliquez-vous la sur-performance actuelle des marchés européens par rapport aux marchés américains qui, la plupart du temps, sont plutôt directeurs.De plus, j'ai l'impression que la hausse s'effectue dans des volumes relativement faibles. Qu'en pensez-vous ?
    Merci
    Michel

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  6. Bonjour Michel, excellente question que je me pose aussi ! Je pense que c'est en lien avec les taux d'intérêts. Les marchés obligataires sont concurrents des actions. Avec des taux qui devraient culminer environ à 5 % aux US, les actions américaines ont un sérieux rival. +5 % garanti en oblig ou bien +10 % aléatoire avec les actions ? Les gérants se posent la question semble-t-il, et comme ils sont pessimistes sur l'économie, ils optent pour la sécurité. Et la sous-performance des US devrait se poursuivre amha car le taux de chômage (3,5 %) devrait rester structurellement faible (pour des raisons de taux de participation que j'avais évoquées dans un article), ce qui va alimenter l'inflation qui pourrait donc se révéler assez tenace. En Europe, avec des taux qui pourraient culminer à 2,5 %/3 % et un chômage à 7 % (en moyenne), les actions apparaissent plus attractives. Voilà une possible explication, il peut en avoir d'autres.

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  7. Je rajoute que les US sont une terre de valeurs de croissance et les taux élevés pèsent mécaniquement sur les valorisations. Il suffit de voir la différence entre le Dow Jones et le Nasdaq pour en être convaincu.

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  8. Je peux vous suivre sur la situation américaine mais j'ai du mal à croire que les taux ne monteront pas plus haut en Europe. L'inflation me semble aussi tenace chez nous, ne serait-ce qu'à cause des prix de l'énergie, plus impactants chez nous qu'aux USA qui sont autonomes sur ce plan.
    Michel

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  9. J’aime bien quand tu parles de Zodiac (Nautique), je bosse pour eux 😍

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  10. Bonjour, @Michel, oui ils monteront encore mais resteront, pour simplifier, deux fois mois élevés que les taux US (pour des raisons de chômage notamment). Mécaniquement, cela rend les marchés européens plus attractifs. Concernant l'énergie, le gaz connaîtra son pic d'extraction en 2030. Donc, ce problème est pour l'instant surmontable. Pour le pétrole, par contre, ce sera un pb pour l'avenir (pic d'extraction en 2008 pour le conventionnel).
    @M. Roux : ahah je me souviens bien de l'OPA de Safran sur Zodiac. J'étais long de ZC avant l'opération ;).

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  11. Information trouvé sur le forum Boursorama. 1/2

    "Lettre du vendredi 13 janvier 2023 rédigée par Eric Galiègue - Analyste financier indépendant, Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS.
    Le climat demeure euphorique sur les marchés financiers, à l'image de la météo très clémente. Ce début d'année est tonitruant : avec un gain de près de 8%, le marché a réalisé en deux semaines la performance moyenne d'une année. La plupart des observateurs alertent sur le coté excessif du comportement des marchés d'actions.
    Depuis début octobre, lorsque le CAC 40 valait 5 600 points environ, c'est-à-dire son évaluation théorique selon nos calculs, l'indice national a progressé de 24%, et le cours de l'€, de 12,5%. L'investisseur américain qui a choisi l'Europe début octobre, a gagné 36% en 3 mois et demi... un record !
    En tutoyant hier les 7 000 points, le CAC 40 se rapproche de son plus haut historique. Cela signifie que la hausse des taux de 250 pb en un an et le choc énergétique n'ont pas affecté le cours des actions. Cette situation réjouit les investisseurs, qui pour la plupart sont dans la logique « buy en hold », mais nous surprend.
    Un tel décalage entre la réalité et le prix des actions a déjà été observé, notamment au cours de l'année 2000. Il est caractéristique d'un phase d'euphorie. Les raisons profondes de ce grand écart entre la réalité objective et le cours des actions, sont relatives à la psychologie des opérateurs. Nous les rappelons ici à nouveau.

    1/ Quant on prévoit le pire, la réalité même difficile, parait agréable.
    Tout au long de l'année 2022 les investisseurs ont été très lucides face aux nouvelles politiques monétaires et au choc économique lié à l'appréciation des prix de l'énergie. Ils ont analysé la situation sans concession, avec lucidité, et finalement la confrontation avec la réalité a été favorable. A force d'envisager le pire, et d'en parler, le marché a finalement été agréablement surpris par la réalité. Et notamment par une économie résiliente, soutenue à nouveau par les États, et par les performances remarquables des entreprises, qui ont à nouveau démontré leur agilité.

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  12. 2/2

    2/ Manifestement, l'hyperliquidité est toujours au rendez-vous.
    Pour gérer les crises depuis 15 ans, les banques centrales ont accepté d'enfreindre les lois fondamentales de la valeur de la monnaie, en décidant d'en créer sans aucune contrepartie. Le stock de monnaie ainsi généré, que l'on peut estimer à plus de 8 000 Mds$, n'a jamais été observé dans l'histoire financière. Il a manifestement un effet euphorisant, et nous amène à revoir notre conception de la liquidité. Un stock de liquidité aussi massif neutralise l'effet des politiques monétaires restrictives. Il n'empêche pas les taux de monter, mais manifestement il a pour effet de maintenir un haut niveau d'optimisme.
    3/ En relation avec le point 2, le poids de certains gigantesques fonds d'investissement est devenu majeur dans un marché ou les investisseurs institutionnels sont peu présents, voire totalement absents.
    Dès lors, ces fonds qui mouvementent des dizaines de Mds$ en quelques jours, font la pluie et le beau temps sur le marché. Ils alimentent la prophétie auto réalisante, et accordent bien volontiers crédit à des « stories » reprises en boucle par des intermédiaires de marché. Ainsi, la théorie du « pivot », selon laquelle les banques centrales seraient sur le point de cesser de relever les taux, et surtout de les baisser dans un avenir relativement proche, a nourri la puissante hausse des trois derniers mois. Classiquement, la hausse appelle la hausse, et accorde crédit à ceux qui ont lancé la rumeur les premiers.
    Aujourd'hui, pour reprendre les trois points évoqués dans cette note :
    1/ les investisseurs anticipent un redressement économique lié à la future baisse des taux, alors qu'il faut plus parler de stagnation en 2023 et 2024 ;
    2/ l'hyperliquidité va être mise à l'épreuve par la poursuite pendant des mois, des politiques monétaires restrictives et du « reverse Quantitative Easing » ;
    3/ le « pivot » des taux monétaire va se faire attendre longtemps, car l'inflation sous-jacente va rester supérieure à 3% pendant des années.
    Voilà ou nous en sommes aujourd'hui. C'est l'euphorie, dernière phase du cycle des marchés, qui habituellement clôture la tendance haussière.
    Rappelons la citation attribuée à John Templeton : « Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, grandissent dans le scepticisme, mûrissent dans l'optimisme et meurent dans l'euphorie » .
    Recommandation investisseurs : nous sommes toujours en forte sous-pondération des actions pour un CAC 40 supérieur à 5 655 points."

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  13. M. Galiègue décrypte mal la devise John Templeton. L'euphorie ne se mesure pas sur les cours mais dans des sondages d'opinion. Pourquoi ? Car l'accumulation se produit quand les sondages d'opinion dévoilent du pessimisme (comme actuellement) et la distribution se manifeste quand l'euphorie gagne les esprits. Bref, c'est tout l'inverse.

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  14. Bonsoir,
    Effectivement, la résilience des indices européens par rapport à la faiblesse actuelle aux USA est surprenante. J'aimerais votre avis à propos des volumes, qui me semblent particulièrement faibles pour l'instant, notamment le Cac 40
    Merci
    Michel

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  15. Bonsoir Michel, les volumes apparaissent en règle générale au début (accumulation) et à la fin des mouvements (distribution). Entre les deux, ils sont modérés. Donc le caractère assez neutre des volumes n'est pas inquiétante, tout au contraire. Cordialement.

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